Mardi 22 mars
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Le débat sur l'homosexualité divise
le Botswana
GABORONE - Le paisible Botswana qui s'enorgueillit de sa vie démocratique stable, sans polémique importante,
se déchire pourtant sur la question de l'homosexualité depuis qu'un jeune activiste a entamé une action en justice pour abolir la criminalisation des gays.
Coincé entre la très libérale Afrique du Sud où le mariage gay est autorisé depuis 1996, et le Zimbabwe dont
le président Robert Mugabe fustige régulièrement les homosexuels, le Botswana voit s'affronter des visions radicalement opposées entre ceux qui qualifient les gays de "démoniaques" et les
défenseurs des libertés.
La question a été portée devant la justice début mars par Caine Youngman, fondateur de Legabibo, un groupe de
défense des lesbiennes, gays et bisexuels du Botswana, que le gouvernement a refusé de reconnaître en 2009.
Selon Caine Youngman, la loi botswanaise interdisant la sodomie, viole sa liberté d'expression pourtant
reconnue par la Constitution. Soutenu par des associations, cet homme de 27 ans a pu déposer sa plainte après deux ans de procédure.
Entre-temps, les gays du Botswana ont reçu le soutien inattendu mais prudent de l'ancien président Festus
Mogae.
Maintenant président du Conseil national du sida, M. Mogae s'est élevé l'an dernier contre les
discriminations liées aux orientations sexuelles, expliquant qu'elles gênaient la lutte contre le sida dans ce pays où un adulte sur quatre est séropositif.
"Nous ne voulons pas de discrimination. Notre message sur le VIH concerne tout le monde", a déclaré M. Mogae.
"Si nous com
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