Le Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, qui publie un rapport détaillé sur la question, appelle dans la presse les gouvernements à protéger les homos et trans contre la haine et les discriminations.
«Les normes et mécanismes du Conseil de l'Europe visent à promouvoir le plein respect des droits de l'homme, notamment l’égalité des droits et la dignité de tous, y compris des lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres», écrivait Thomas Hammarberg en juin, au moment de publier un imposant rapport («Combattre la discrimination fondée sur l'orientation sexuelle ou l'identité de genre», PDF) qui compile les textes et décisions adoptées par le Conseil de l'Europe à l'égard des LGBT depuis 1981.
Violences et inaction
Le Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe ne s'arrête pas là. Pour avoir constaté les
lacunes de la protection européenne envers les homos et les trans, il fait la promotion de la lutte contre les discriminations à travers deux tribunes. L'une, publiée dans Le
Monde, fait le constat de violences lors de la gay pride de Split en Croatie cette année, et à Belgrade en Serbie ou de Vilnius en Lithuanie en 2010, et appelle les
gouvernements à réagir au plus vite.
«La première chose à faire est de reconnaître la gravité du problème ainsi que la nécessité d'une action systématique de sensibilisation à tous les niveaux de la société. Il est urgent de contrer toutes les tendances à la discrimination à l'encontre de ce groupe de personnes, y compris dans les politiques officielles d'égalité et de défense des droits de l'homme», écrit Thomas Hammarberg, qui exige des Etats-membres une «véritable volonté politique et (qu'ils) s'attaquent à ce problème avec une détermination beaucoup plus franche que jusqu'à présent.»
Les trans, premières victimes
L'autre tribune, publiée sur son site officiel, s'attache pour sa part aux «graves discriminations» dont sont
victimes les personnes transgenres dans de nombreux domaines, notamment l'emploi, l'éducation, la santé et les loisirs. «Quarante et un meurtres transphobes ont été enregistrés en Europe depuis
2008», s'alarme Thomas Hammarberg. Victimes de préjugés et de haine, les trans sont l'objet d'une litanie de discriminations. Pas de protection spécifique dans les textes – sauf en Suède et en
Ecosse, seuls pays dont le droit pénal traite explicitement des crimes de haine transphobes.
«Seuls neuf Etats-membres ont inscrit expressément l'identité de genre dans leur législation de lutte contre la discrimination.» La
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