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La sexualité féminine moins définie qu'on le pense? Il n’y a pas si longtemps encore, les spécialistes affirmaient que l’orientation sexuelle de l’humain était fixée dès l’enfance... Eh bien, plus maintenant! Par Julie Rose Vézina
    Parution
Vol 16, no 2 Pub.

De nouvelles recherches en la matière tendent à démontrer que la sexualité, féminine surtout, est beaucoup plus fluctuante qu’on le croyait, et qu’elle aurait tendance à évoluer et à changer tard dans la vie.

Des stars qui sortent du placard


Bien des vedettes de la télé et du cinéma ont fait leur coming out assez tardivement. Qu’on pense à Cynthia Nixon, la Miranda de Sex and the City, qui a vécu une relation hétéro pendant 15 ans avant de tomber amoureuse de Christine Marinoni, sa conjointe des 6 dernières années, ou alors à l’actrice Portia de Rossi, qui était l’épouse d’un homme avant de se marier, en 2008, avec l’animatrice de talk-show Ellen DeGeneres.

C’est peut-être cette nouvelle réalité des stars qui a attiré l’attention des médias sur le sujet. Mais la Dre Lisa Diamond, professeure à l’Université de l’Utah, elle, a passé 15 années à suivre 79 femmes, parmi lesquelles plusieurs sont devenues, au fil des années - alors qu’elles avaient dépassé la mi-trentaine -, attirées par les femmes. Toutes celles qui ont été intégrées dans la recherche avaient, au départ, éprouvé un certain désir pour des personnes du même sexe, que ce soit de façon très légère ou plus poussée. Tous les deux ans, la Dre Diamond a réévalué leur attirance et leur a demandé de se classer elles-mêmes dans une catégorie: hétéro, lesbienne, bisexuelle ou autre (catégorie qu’elles inventaient elles-mêmes). Tous les deux ans, l’orientation initiale de 20 à 30 % de l’échantillon avait changé. Au terme de la recherche, l’orientation de 70 % avait changé.

Sentiments et attirance


Beaucoup de gens croient encore que «virer lesbienne» ne se peut pas, et que les femmes qui finissent par le faire tard dans leur vie devaient forcément cacher leur homosexualité depuis toujours et refuser de se l’avouer à ou de le manifester à leur entourage, mais la Dre Diamond n’est pas de cet avis. «Ce n’est pas nécessairement le cas. Dans mes recherches, il apparaît que le désir érotique des femmes est directement lié aux sentiments et aux émotions. Plusieurs d’entre elles n’avaient jamais été attirées sexuellement par des individus du même sexe avant de rencontrer la personne de laquelle elles sont tombées amoureuses», explique-t-elle. Si cette propension n’est pas directement liée à l’âge des femmes, elle l’est, par contre, à l’expérience et à

http://www.canoe.com/artdevivre/ellelui/article1/2010/12/08/16472906-fa.html


Jeu 16 déc 2010 Aucun commentaire