FBI (France Bisexualité Info)
BLACK SWAN – 2010 – US (Darren Aronofsky)
Pendant presque une heure, le nouveau film d’Aronofsky est brillant à bien des égards: une mise en scène
habille, fluide, parfois virtuose (la scène de répétition, caméra à l’épaule, entourée de miroirs); le casting solide, Natalie Portman en tête (et en pied), Mila Kunis (qui arrive tardivement)
ainsi que Winona Rider en grande sobriété et Vincent Cassel, fidèle à lui-même, c’est à dire parfait dans le rôle d’un nouveau riche français et antipathique; la photographie, le montage, la
musique, tout porte à croire que le film attrape la bonne direction.
Pendant cette « presqu’heure », l’intrigue tient le bon bout, le scénario ne s’emballant que
rarement sur les effets. Entre le drame et le fantastique, le film promet une chute vertigineuse dans la psyché de son principal protagoniste, que l’on pourrait croire pendant un temps presque
seul. Le récit déréalise l’univers de cette petite danseuse. Cela intrigue, nous hypnotise, à un tel point qu’on se surprend à imaginer les plus folles chutes au récit. Toutes les références y
passent. On s’empresse d’en chasser une par une autre, de les anticiper presque tellement on aurait pu en croire certaines faites de toute conscience.
Puis tout s’écroule. Portman prend de la drogue. Portman est en boîte de nuit. Portman finit sa soirée avec
sa copine dans un délire bisexuelle, certes torride, mais complaisant. La mise en scène se veut déjà plus voyante. Regardez mon beau plan, mon troublant montage.
A l’apogée du pire, le personnage de la mère (Barbara Hershey, dans la référence la plus explicite, celle
au film de Sydney J.Furie, l’Emprise, l’un de mes films cultes – excusez du peu qu’il est une référence aussi énorme, dans le récit et dans le ton, sans rien en faire-), qui est un personnage
de mère tyrannique, sur le mode de Psychose (« à la Hitchcock ») ou sur celui de Carrie (« à la De Palma », bref, qu’o
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