FBI (France Bisexualité Info)
Par Fabrice Gaignault, publié le 31/01/2011 à 07:00
Il sera question de femmes dans cette chronique. Des femmes multiples, aux contours psychologiques aussi nombreux que ceux d'une boule à facettes. Des femmes parfois étranges, doubles, ambivalentes, et pourquoi pas meurtrières. Pierre Jean Jouve, le poète et écrivain disparu en 1976 auquel on doit le merveilleux Paulina 1880, dresse le portrait d'une Hécate des années folles, cette déesse grecque de l'enchantement mais aussi de l'ombre et de la mort à laquelle Paul Morand empruntera les traits pour lui consacrer dans le Maroc des années 1930 un roman d'amour sombre et empoisonné (Hécate et ses chiens). Chez Jouve, Hécate se nomme Catherine Crachat - quel patronyme ! - c'est une actrice amoureuse d'un homme qui ne lui donne rien ou si peu, la laissant avec sa mort inattendue, dans le vertige des regrets, de la ligne inaboutie. Entre le Paris des nocturnes troubles et la Vienne conquise par la jeune psychanalyse, Catherine Crachat
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