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La Presse
AgrandirDevant les délais qu'a misI Love You Phillip Morris, qui met en vedette Jim Carrey dans le rôle d'un homme gai, certains observateurs dénoncent la frilosité des distributeurs américains devant l'homosexualité.
PHOTO: Alliance Vivafilm
Parmi les primeurs prenant l'affiche sur grand écran aujourd'hui à Montréal, on remarque un titre
attendu depuis plus de deux ans. I Love You Phillip Morris, une comédie décapante écrite et réalisée
par Glenn Ficarra et John Requa (les auteurs du scénario de Bad Santa), fut d'abord présentée en primeur mondiale au Festival de Sundance en 2009, puis, quelques mois plus tard, à la Quinzaine
des réalisateurs du Festival de Cannes.
Étant donné la notoriété de ses deux acteurs principaux, Jim Carrey et Ewan McGregor, plusieurs s'attendaient
à ce que le film n'éprouve aucune difficulté à se faire valoir sur les écrans nord-américains. Mais voilà. Aux écueils d'ordre financier (des démêlés entre le producteur français EuropaCorp et
les distributeurs américains impliqués dans le dossier) se sont aussi ajoutées des préoccupations d'une autre nature.
Dans une scène présentée très tôt dans le film (ceux qui préféreraient ne pas en connaître les détails feraient mieux de passer tout de suite au paragraphe suivant), le personnage qu'interprète Jim Carrey se livre à de vigoureux ébats sexuels, avec à peu près la même énergie qu'un type sortant de prison. Cet homme sans histoires, bien marié, bon père de famille et chrétien dévoué, a décidé de se «lâcher lousse» en réalisant ses fantasmes avec une dévotion, disons, très sincère. La séquence