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Le Ccf abrite depuis le 08 mars, ‘Frontières’, une exposition de huit artistes panafricains.
Ceux des amoureux du petit objectif qui n’ont pas fait le déplacement de Bamako sont servis. Depuis le 08 mars derniers, quarante photos de huit artistes africains sont exposées au Centre culturel français de Yaoundé. Des photographies sélectionnées par le jury des Rencontres de Bamako de 2009 et qui constituent l’exposition ‘Frontières’. Ce thème, selon le Ccf qui accueille l’exposition, se justifie par le fait que « la question des frontières demeure éminemment actuelle et paradoxale dans un monde où, d’une part, on proclame et pratique la disparition des frontières, mais d’autre part, on érige des murs pour les protéger… ».
Parmi les œuvres sélectionnées, figurent celles du Camerounais Guy Wouete qui traduit en images les émotions et les sentiments de l’être humain. Entre les dits et les non dits, l’artiste interpelle le visiteur à travers ses photos sur fond noir et blanc. Ce format est celui choisi par sept des huit photographes dont les œuvres meublent l’exposition. Seule la Sud AfricaineZanele Muholi opte pour le format couleur. Ses photographies attirent dès le premier regard par leur forte coloration. Mais si ça ne tenait qu’à cet aspect technique fort réussi, les nombreux visiteurs du Ccf n’en sortiraient pas choqués. C’est que la série ‘Miss D’vine’ (du nom du militant Sud-africain des Drag queen (hommes, gays, bisexuels ou hétéros, qui s’habillent en femmes), de Zanele Muholi expose un travesti totalement looké en femme. Chaussé d’une paire à talon rouge assorti d’une robette noire, cheveux défrisés, le mannequin donne l’allure d’une jeune femme aux biceps endurcis.
En parcourant les différents tableaux qui longent le mur du hall du Ccf, l’observateur reste ébahi lorsqu’il découvre qu’en fait, le modèle qui lui faisait sourire est un homme. Car à côté de cette photo qui sert lieu d’affiche pour l’exposition ‘Frontières’, une image plus dénudée de ‘l’homo’ se découvre.
Pis encore, l’extrait qui accompagne les photos de Zanele est sans équivoque : « En tant qu’homos noirs vivants aussi bien sur le continent que parmi la diaspora, nous sommes des êtres indépendants q