FBI (France Bisexualité Info)

Publié le samedi 09 avril 2011 à 06h00

Yves Simon, c'est aussi en chansons «Diabolo Menthe», «Au pays des merveilles de Juliet»...Photo Hubert Van Maele

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Le titre de son majestueux roman à forte tendance autobiographique, « La compagnie des femmes », parle presque de lui-même. La plume d'Yves Simon a l'éclat d'un pur-sang. Définitivement un auteur sensible, élégant et surtout majeur.

PROPOS RECUEILLIS PAR PATRICE DEMAILLY > patrice.demailly@nordeclair.fr

Ce roman n'est-il pas avant tout un carnet de route ?

>> J'aime beaucoup ce mot-là. Il y a un homme - plus précisément moi-même - qui se lance dans un road-movie et qui ne sait d'abord pas où aller, hésitant entre le nord et le sud.

Vous avez un lien particulier avec l'autoroute...
>> Quand j'avais 20-22 ans, j'ai apprécié la route avec l'auto-stop. Si j'ai tant aimé cette manière d'être et de vivre, c'est parce qu'on était perdu dans le monde et que notre avenir immédiat dépendait de l'autre. Ce sont des choses très jouissives mais qu'on ne peut pas vivre toute sa vie.

Le déclic n'est-il pas d'aller à la rencontre de la tombe de Vincent ?
>> Exactement. Vincent s'est suicidé trois mois auparavant et c'est la première préoccupation du narrateur. Il veut rendre hommage à son camarade d'enfance. Je ne le mets pas dans le livre mais on peut le deviner : on croit que les amitiés qu'on a à l'âge de 15 ans vont durer éternellement. C'est seulement vrai en partie. J'avais envie de raconter tout ce que je lui d

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