FBI (France Bisexualité Info)
Rédigé par Aurelie Vasseur, le lundi 23 mai 2011 à 10h59
Franck Ferraty, dans Francis Poulenc à son piano : un clavier bien fantasmé (L'Harmattan, 2011), contextualise
culturellement et analyse psychologiquement la musique de Poulenc ; selon lui, la conception de l’œuvre est à l'image de l'âme du compositeur.
Selon Ferraty, Poulenc (1899-1963) aurait subi des traumas originels, et se serait réfugié
« dans les limbes idéalisés de la mélancolie régressive. » Les litanies
d'accords augmentés ou diminués et les agrégats proches du cluster figureraient l'obsession de la mort.
Ses compositions, allant du régulé au détraqué, de l'onirique au démiurgique, de l'humour au
mysticisme, dénoteraient un caractère cyclothymique, une tendance à la dissolution schizophrénique, une versatilité humorale et une bisexualité inconstante : « tout ce qui a nom Jongleurs, Zèbre, n'est pas un amusement ! »
Ainsi, l'ostinato de basse de la Valse en ut, à cause de ses motifs récurrents, serait symptomatique d'un
acte musical compulsif et rituel, tandis que le Lento e pesante de l'Aubade manifesterait un esprit sarcastique.
Poulenc a empreint ses plus belles œuvres de religiosité, comme en témoignent la Messe a capella et Le
Dialogue des Carmélites. Selon Ferraty, la conversion du compositeur au catholicisme serait réductible à un désir d'échapper à ses névroses.
Il affichait sa répulsion affichée pour le cinéma ? Poulenc a néanmoins composé la bande originale de La
Duchesse de Langeais, de Jacques de Baroncelli, du Voyageur sans bagages de Jean Anouilh et du Voyage en Amérique de Henri Lavorelle.
Heureusement, la musique de Poulenc aurait un pouvoir cathartique !
L'art des correspondan
http://www.actualitte.com/actualite/26236-poulenc-ferraty-piano-clavier-fantasme.htm