FBI (France Bisexualité Info)
Parents séparés, accès au porno, culte de la performance… les évolutions de la société et de la famille influencent la sexualité de nos ados. Agathe Fourgnaud, spécialiste des relations entre les générations, auteur de « Les jeunes et le sexe » et de « Le jour où mes parents ont divorcé »* dresse un bilan de la situation.
La sexualité des adolescents actuels est-elle plus crue et plus précoce que celle de leurs aînés
?
La sexualité des adolescents se situe aujourd’hui d’abord et surtout dans le langage, cru, qui se nourrit
de termes sortis tout droit de l’univers porno. Ce vocabulaire technique qui les fait passer pour des spécialistes tend à faire croire qu’ils le seraient aussi sur le plan pratique. Mais ce
n’est pas parce qu’ils jargonnent porno qu’ils sont des pornographes patentés. Ces mots spécifiques renvoient à des expériences assez violentes dans le sens où elles nécessitent une
certaine maturité sexuelle. Cependant, le discours général ambiant prônant l’éclate sexuelle dès le plus jeune âge, un nombre non négligeable d’entre eux passent à l’acte bien plus tôt que ce
que les enquêtes officielles ne démontrent, c’est-à-dire plutôt vers 12 ou 14 ans, le temps d’une ou deux tentatives, qui peuvent déboucher sur un constat d’échec. S’ensuit une période
d’abstinence, voire de dégoût, de peur. C’est la principale différence avec les générations précédentes qui commençaient par le flirt, que l’on poussait de plus en plus loin : aujourd’hui, bien
des jeunes commencent par le hard. Parce qu’ils ont vu, lu, entendu que la recette de la relation sexuelle, c’était : fellation, cunnilingus, pénétration, voire plus si affinités. Entre ces
toutes premières expériences et la vraie vie sexuelle, peuvent ensuite passer plusieurs années.
Comment expliquez-vous ces comportements ?
De très jeunes filles se comportent comme des actrices p
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