FBI (France Bisexualité Info)
Assemblée générale
Soixante-cinquième session
94e & 95e séances plénières
matin - après-midi
D’ICI À 2015, LES ÉTATS S’ENGAGENT « SOLENNELLEMENT » À RÉDUIRE DE MOITIÉ LE TAUX DETRANSMISSION DU VIH/SIDA ET À STOPPER TOTALEMENT LA CONTAMINATION DU NOUVEAU-NÉ PAR LA MÈRE
Après une Réunion de haut niveau de trois jours sur le VIH/sida, les chefs d’État et de gouvernement et représentants des États Membres de l’ONU se sont fixé l’objectif « ambitieux », selon les mots du Président de l’Assemblée générale, de réduire de 50 % d’ici à 2015 le taux de transmission du VIH par voie sexuelle et parmi les usagers de drogues injectables mais aussi de stopper totalement la contamination du nouveau-né par la mère et d’assurer un traitement antirétroviral à 15 millions de personnes*.
La Réunion de haut niveau s’est ouverte le 8 juin dernier, par une intervention du Secrétaire général de l’ONU qui a dit « nous sommes ici pour mettre fin au VIH/sida », avant de présenter sa stratégie** en cinq points visant à réaliser d’ici à 2015 l’objectif du « triple zéro », à savoir « zéro nouvelle infection, zéro discrimination et zéro mort due au sida ».
Pour ce faire, dans la « Déclaration politique » qu’ils ont adoptée aujourd’hui par consensus, les États s’engagent « solennellement » à faire montre « d’une volonté politique renouvelée et d’un esprit d’initiative vigoureux ».
Intitulée « Intensifier nos efforts pour éliminer le VIH/sida », la « Déclaration politique » se décline en neuf chapitres sur le leadership, la prévention,le traitement, les droits de l’homme, les ressources,l’intégration de la lutte contre le VIH/sida dans l’action en faveur de la santé et du développement, la recherche, la coordinationet le suivi.
Les chefs d’État et de gouvernement et représentants des États Membres de l’ONU s’engagent ainsi à redoubler d’efforts pour assurer d’ici à 2015 l’accès « universel » à la prévention, au traitement, aux soins et au soutien, en vue d’enrayer et commencer à inverser la propagation du VIH. Ce faisant, ils promettent de veiller à ce que les femmes puissent exercer leur droit de décider librement de toutes les questions relatives à leur sexualité, y compris en ce qui concerne leur santé en matière de sexualité et de procréation.
D’ici à 2012, les États s’engagent à mettre en œuvre des plans nationaux multisectoriels et à demander aux partenaires internationaux de faire en sorte que, d’ici à 2013, ces plans soient financés. À l’exécution de ces plans doivent être associés les jeunes, y compris ceux vivant avec le VIH, les dirigeants locaux et la société civile pour combattre la stigmatisation et la discrimination. Les États s’engagent d’ailleurs à mettre en place un cadre juridique, social et politique facilitateur afin d’éliminer cette stigmatisation et la violence.
Par cette mobilisation, ils pensent pouvoir assurer le plus rapidement possible l’accès universel au traitement antirétroviral. Quid du coût? Les États répondent en s’engageant à éliminer d’ici à 2015 les obstacles qui empêchent l’accès aux produits pharmaceutiques nécessaires. Les moyens? Utiliser pleinement les possibilités existantes au titre de l’Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC) et accepter la concurrence des produits génériques.
D’après le Programme commun des Nations Unies (ONUSIDA), il faut d’ici à 2015, 6 milliards de dollars par an. Alors, les États rappellent aux pays développés la volonté qu’ils ont manifestée de porter leur aide publique au développement (APD) à 0,7% de leur PNB en 2015, au plus tard. Ils engagent « fermement » les pays africains, qui ont adopté la Déclaration d’Abuja, à prendre des mesures concrètes pour affecter au moins 15% de leur budget annuel à l’amélioration du secteur de la santé publique. Ils promettent, par ailleurs, de multiplier les mécanismes de financement nouveaux, volontaires et novateurs.
Les États s’engagent aussi à améliorer l’intégration des programmes de lutte contre le VIH/sida dans les soins de santé primaires, les services de santé de la sexualité et de la procréation et les services de lutte