FBI (France Bisexualité Info)
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|Au premier trimestre de l'année 2011, l'étude ENVIH a observé comment vivent les gays séropositifs aujourd'hui. En exclusivité, TÊTU livre les résultats. Impossible de dire que tout va bien.
Plus de 1167 personnes ont répondu à l'enquête ENVIH, menée de fin janvier à début avril 2011 par la société A+A, à la demande du laboratoire Abbott. Les participants se sont exprimés via le site internet de TÊTU et sur une version papier du questionnaire distribuée par un réseau de médecins. Les résultats sont aujourd'hui connus et révèlent combien la vie des gays séropos est loin d'être évidente au quotidien.
«Coming-out sérologique»
Qui sont ces répondants? Ils sont jeunes et ont fait leur coming-out: 39% d'entre eux ont entre 20 et 40
ans, et 35% entre 41 et 50 ans. Près de quatre personnes sur cinq se définissent comme homos exclusifs et 12% comme bisexuels. Seuls 15% sont sans emploi, ce qui est nettement plus bas que dans
les autres études concernant les séropositifs.
Souvent habitant des zones urbaines, 52% d'entre eux sont célibataires, 48% vivent en couple et 12% ont des enfants. Leur statut sérologique n'est pas un secret: 62% en ont parlé à leurs proches, 11% à leurs collègues de travail, mais moins d'un sur deux en a parlé à ses parents. Plus inquiétant, 20% n'en ont pas parlé à leur médecin généraliste: les interactions médicamenteuses nécessiteraient pourtant un «coming-out» sérologique afin d'éviter les mauvais mélanges.
Pas si simple
Reste que cette révélation est loin d'être évidente, puisque 33% des séropositifs interrogés ont été mis à
l'écart par certaines de leurs relations, 19% ont subi des refus de soin et 15% des agressions verbales. La crainte d'être rejeté est ainsi évoquée par 23% d'entre eux, mais 20% des sondés se
disent décidés à ne pas cacher leur statut sérologique.
Niveau forme, ils sont un quart à estimer avoir moins d'énergie, et jugent, à 39%, que leur vie sexuelle a été profondément modifiée. Leur vie avec le VIH n'est pas si simple: 43% des répondants disent vivre absolument comme tout le monde, mais 16% estime que cette nouvelle donne a provoqué un repli. Une très grande majorité perçoit sa séropositivité «comme un fardeau», un quart estime que le regard des autres sur eux a changé et 6% disent clairement ne pas accepter eux-mêmes le diagnostic.
Un bon suivi médical
Et au quotidien, comment cela se passe? Les rapports avec le médecin sont plutôt bons, la confiance reste
élevée, même s'ils ne sont que 45% à se dire «tout à fait satisfaits» du traitement qu'ils suivent. Une très gra