FBI (France Bisexualité Info)
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|Depuis seulement deux ans, les chiffres de participation à la marche données par la Préfecture de police tranchent radicalement avec ceux des organisateurs. Pourquoi? Le directeur des Renseignements s'explique.
La Marche des fiertés de Paris 2011, vue du poste d'observation des policiers chargés du comptage des manifestants (document DRPP - captures d'écran TÊTU).
Juin 2010. Au retour de la Marche des fiertés, les organisateurs se prennent un coup de massue en apprenant l'estimation donnée par la police du nombre de participants: 34.000 dans le cortège et 65.000 autour, soit au total 99.000, quand l'Inter-LGBT évoquait une participation totale de 800.000 personnes. Un écart «scandaleux» pour Vincent Loiseau, alors porte-parole de l'interassociative, qui se demandait alors si l'énorme différence dans les estimations, évidemment notée par tous les médias dès le samedi soir, n'était pas une «volonté de nier le mouvement social» que représente l'association.
Cette année… c'est encore pire. Car tandis que l'Inter-LGBT revendique 500.000 participants, la préfecture de police de Paris a dénombré, elle, seulement 36.000 personnes. Soit, à titre de comparaison, à peine plus de quatre fois celui donné par la police de Toulouse (8.000 personnes) quand, de Montparnasse à la Bastille, le défilé de samedi dernier à Paris a brassé une foule dense durant plusieurs heures (voir nos photos). Un décalage «grossier, décalé, pas en accord avec la réalité» estime Nicolas Gougain, le nouveau porte-parole de l'Inter-LGBT, qui a dressé sa propre estimation par comparaison avec les chiffres années précédentes (500.000 personnes en 2008, 350.000 en 2009… déjà selon