FBI (France Bisexualité Info)
Environ 700 personnes ont assisté à la messe célébrée pour les personnes homosexuelles, dimanche 10 juillet, dans l’église Sainte-Cécile à Boston.
« Soyez avec les parias. Tenez-vous auprès de ceux qui sont relégués à la marge », a lancé à son auditoire le curé, le P. John Unni, affirmant dans son homélie que celui qui décourage les personnes de recevoir l’Eucharistie ne prêche pas la foi catholique. Il n’a pas lu en revanche la déclaration officielle que le diocèse lui aurait transmise.
Après un mois de controverse, le diocèse, qui l’avait d’abord ajournée, a finalement donné son feu vert à cette messe programmée au moment de la Gay Pride, sur le thème « Vous êtes tous les bienvenus ». Répondant aux critiques publiées sur certains blogs catholiques, Terry Donilon, le porte-parole du cardinal Sean O’Malley, archevêque de Boston, avait déclaré samedi 9 juillet que le curé de Sainte-Cécile « a toute la confiance et le soutien du cardinal et du diocèse », et qu’il est « un grand pasteur ».
LE MAIRE THOMAS MENINO PRÉSENTLe maire de Boston, Thomas Menino, a assisté en personne à la messe. « L’Église appelle les catholiques à revenir à la maison, je veux être sûr que tous peuvent y être accueillis », a-t-il commenté, faisant allusion à une vaste initiative lancée dans tous les diocèses à l’automne dernier sur le thème « Catholic come home », pour inviter ceux qui se sont éloignés de l’Église à renouer avec la pratique de leur foi.
La messe, suivie d’un buffet festif, a été organisée par le « Rainbow Ministry » de Sainte-Cécile, groupe pastoral spécialisé dans l’accueil des catholiques « gay, lesbiennes, bisexuels et transsexuels » (LGBT). La paroisse a pour devise, affichée sur la page d’accueil de son site Internet : « Chacun est le bienvenu à Sainte-Cécile. Venez comme vous êtes et amenez un ami ».
UN DÉBAT AU SEIN DE L’EGLISE AMÉRICAINECette controverse, qui illustre la difficulté à laquelle l’Eglise catholique américaine plus particulièrement est confrontée sur ce sujet, intervient alors que les évêques du diocèse voisin, New York, sont confrontés à une volée de critiques pour leur