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Cinéma
American Translation, de Jean-Marc Barr

Par Fernand-Joseph MEYER • Correspondant de La Semaine • 26/06/2011 à 11h32

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De Jean-Marc Barr et Pascal Arnold avec Pierre Perrier, Lizzie Brochère, Jean-Marc Barr, Marc Rioufol.

En écho, on entend, sans raison claire, «Lost in Translation » et, en petite sourdine, on pense sans peine à « Tueurs nés » (Oliver Stone), à « Sailor et Lula » (Quentin Tarantino), à « L'Appât » (Bertrand Tavernier) - des classiques- et, par l'entremise de l'acteur Pierre Perrier, à « Plein Sud » (Sébastien Lifshitz, 2009) dans lequel ce dernier se payait déjà un « road trip » avec, cette fois-là, Léa Seydoux. Avec Jean-Marc Barr et Pascal Arnold, le jeune acteur récidive comme « serial killer ». Sur les routes du Nord, entre Paris et Lille, entre peur et désir, entre petite morale et sexe polymorphe, Chris, fasciné par l' «Amérique » et rêvant d'être cow-boy, vit de combines et d'expédients. Il se déplace et vit dans une Peugeot aménagée en camping-car. Quand il rencontre Aurore, c'est le choc. Elle est une « pauvre petite fille riche », un père américain toujours en voyage d'affaires douteuses, une mère française qu'elle ne voit plus et l'appart' de papa à sa disposition. Avec Chris, c'est la passion. Elle ne croit pas aux coups de foudre. Lui en rajoute pour la fasciner, lui confier petit à petit ses secrets, d'ailleurs il l'appelle « baby », en v.o.… 

On reste sur sa faim. Le duo Barr/Arnold nous y a déjà habitués avec « Too Much Flesh» (2001) ou « Chacun sa nuit » (2006). Dans ce dernier jouaient aussi leurs héros d'aujourd'hui : Pierre Perrier (découvert, en 2005, dans «Douches froides » d'Antony Cordier) et Lizzie Brocheré. Les deux sont filmés précisément sous toutes leurs coutures, au ras de l'épiderme, le garçon un peu plus que la fille, en charnelle fusion, avec gros plans presque aussi explicites que dans un film X ou d'autres plus fugitifs sur le tumescent sexe de Chris. D'où l'interdiction aux moins de 16 ans. L'obsession qui mine Chris est autrement plus troublante. Une éducation rigoriste lui a inoculé une innommable peur des autres et l'a acculé à des désirs qu'il ne maîtrise pas. Une couche de révolte, une jolie petite envie de lutte de classes et un peu d'anarchisme « light » le transforment en tueur de http://www.lasemaine.fr/2011/06/16/american-translation-de-jean-marc-barr
Ven 15 jui 2011 Aucun commentaire