FBI (France Bisexualité Info)

Le rejet par l’Assemblée Nationale de la proposition de loi socialiste visant à  autoriser le mariage civil  des

couples de même sexe nous l’a rappelé récemment : bon nombre de revendications portées par la 

communauté bi et homosexuelle restent insatisfaites en  France.  Régulièrement présentes sur les agendas 

médiatique et politique, ces revendications pourraient bénéficier d’une attention accrue à l’occasion des 

échéances électorales du printemps 2012.  C’est d’ailleurs le souhait des associations LGTB qui ont choisi, pour 

la dernière Marche des fiertés avant 2012, un mot d’ordre très explicite : « Pour l’égalité, en 2011 je marche, 

en 2012 je vote ». Dans cette perspective, l’Ifop et Têtu ont donc cherché à quantifier la proportion de Français 

se revendiquant bisexuel ou homosexuel.

Pour ce faire, un échantillon représentatif de la population française de taille conséquente – 7 841 personnes –

a été interrogé au premier trimestre 2011, assurant ainsi une estimation statistiquement fiable. Une telle taille 

d’échantillon permet en effet de réduire la marge d’erreur inhérente à  la mesure. Au sein de cet échantillon,

chacune des personnes interrogées a ensuite répondu à une question d’autodéfinition de son identité sexuelle. 

Il ressort de cette enquête que  6,5%  des interviewés  se définissent bi (3%) ou homosexuel (3,5%)

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.  Si l’on 

extrapole ces statistiques à l’échelle de la population française en âge de voter,  la France compterait 

respectivement 1,72 et  1,48 millions de personnes se revendiquant homo ou bisexuel, soit  un total  de  3,2 

millions d’individus

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affirmant une part d’homosexualité.

Notre étude permet également de mieux connaître le profil des personnes se  revendiquant bisexuelle  ou 

homosexuelle, les enseignements apportés allant d’ailleurs à l’encontre de quelques idées reçues.

En premier lieu, bi et homosexuels se distinguent du reste de la population française par une nette 

surreprésentation des hommes et une moyenne d’âge sensiblement inférieure à la moyenne nationale. La 

population  bi ou homosexuelle est aux deux tiers masculine (à  67% contre 47% chez les  hétérosexuels). De 

plus, on y recense une proportion supérieure de personnes âgées de moins de 50 ans (68% contre 55% chez les 

hétérosexuels), c’est-à-dire d’individus nés après 1960 et ayant fait leur apprentissage de la sexualité dans une 

période marquée par la libéralisation des mœurs. Ces différences s’expliquent toutefois, pour l’essentiel, par le 

profil atypique des seuls homosexuels sur ces deux dimensions : 78% sont des hommes et  77% sont âgés de 

moins de 50 ans. A contrario, les bisexuels présentent un profil

 

http://docs.jean-jaures.net/NL444/lgbt.pdf

Mer 20 jui 2011 Aucun commentaire