FBI (France Bisexualité Info)

Il faut bien l'avouer, Paulo et moi ça n'a pas toujours été rose. Avant de devenir le couple idéal que nous sommes désormais, nous avons dû affronter des hauts et des bas, certains bas terriblement bas.

Pour que vous sachiez que toute perfection peut être entachée d'un épisode malheureux, je vais vous raconter ce que Paulo et moi appelons entre nous "la période sombre" de notre histoire.

C'était il y a quelques mois. Paulo avait replongé dans le trafic d'organes détachés de ses semblables. C'était glauque à souhait. Il y avait alors des jambes-ressorts plein la cave. Paulo pensait en effet avoir trouvé la planque idéale, dans la mesure où maman vide les bouteilles avant d'avoir le temps de les descendre dans ladite cave.

C'était sans compter la curiosité des voisins qui, attirés par l'odeur de rouille qui émanait des membres ainsi stockés, firent horrifiés la sordide découverte et dénoncèrent sans attendre mon trafiquant bien-aimé. C'est ainsi que mon Paulo se retrouva une nouvelle fois expédié en prison, sans passer par la case départ et sans toucher 20.000 francs, tandis que, esseulée, je pleurais toutes les larmes de mon corps, bercée par le refrain lancinant des : "Je te l'avais bien dit" de ma mère.

J'allais souvent visiter Paulo en prison, lui amenant beaucoup de chocolat et des photos de moi dénudée, pour lui remonter le moral, bien que j'aie appris plus tard qu'il échangeait avec ses codétenus mes photos contre des cigarettes. L'histoire ne dit pas combien de cigarettes valait chacune de mes photos.

Toujours est-il qu'à cette occasion je rencontrais Janine, visiteuse de prison par passion. Elle me sortit de ma léthargie en m'obligeant à quitter ma routine prison-sortie en boîte-dodo et m'emmena à la montagne. C'est là que je ressentis pour elle quelque élan amoureux. 

Hildegarde et Jeanine

Nous devinrent rapidement amantes et c'est rongée par la culpabilité que je repris goût à la vie.

Mais, un jour, ce qui devait arriver arriva et Paulo eut vent de notre liaison. Blessé dans sa fierté toute piratesque, il me quitta violemment et m'insulta copieusement.

J'avais beau lui jurer qu'il était le Seul et l'Unique, que Janine n'avait été qu'une faiblesse passagère (après tout, il faut bien que le corps exhulte, comme dirait l'autre), Paulo restait insensible à mes lamentations et refusait tout net de me revoir.

Je me décidais donc à utiliser le bon vieux chant

 

http://hildegarde.over-blog.com/article-des-hauts-des-bas-et-autre-bisexualite-80446199.html

Mar 2 aoû 2011 Aucun commentaire