Par Rédaction lundi 21 mars 2011, à 12h25 | 3262 vues
Après avoir dénoncé l'homophobie dont était victime une collègue dans la police aux frontières, Sihem Souid avait été convoquée à L'IGS. Le tribunal vient d'annuler la procédure, alors que, dans le même temps, des anciens soutiens de l'auteure d'«Omerta dans la police» se retournent contre elle.
Sihem Souid peut être satisfaite: le tribunal de Créteil a annulé vendredi dernier la procédure pour
violation du secret professionnel qui la visait, arguant d'atteintes aux «droits fondamentaux». Cette ex-policière (lire son interview) avait publié Omerta
dans la police en octobre 2010, dans lequel elle dénonçait les discriminations, le sexisme et le racisme qui pouvaient sévir au sein de la fonction policière. Et notamment les
brimades qu'avait subies une collègue lesbienne.
Après que Sihem Souid ait dénoncé le harcèlement homophobe dont était victime sa collègue, les soucis
s'étaient accumulés pour cette ex-fonctionnaire de la police aux frontières. Soupçonnée d'avoir communiqué à un journaliste des informations confidentielles sur des dispositifs de sécurité
aéroportuaire, elle avait été convoquée à l'Inspection générale des services (IGS).
«Acharnement contre elle»
C'est dans cette affaire que le tribunal de Créteil a jugé la procédure irrégulière, après avoir examiné
les exceptions de nullité soulevées par l'un des avocats de l'ex-policière de la PAF d'Orly, Me William Bourdon, portant sur les conditions de la garde à vue de sa cliente. En effet, Sihem
Souid avait été «sommée» en juin 2009 de se rendre à l'IGS par sa supérieure hiérarchique. «Mme Souid ne s'est pas présentée librement dans les locaux de l'IGS, mais sous la contrainte», a
statué Xavier Lameyre, le président du tribunal. «Ce n'est qu'à son arrivée au service de l'IGS que l'officier de police judiciaire lui a notifié ses droits», a-
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