Infidélité: tu me trompes, oui, mais avec qui?
par Agnès Giard – Les 400 culs
La dernière étude sur l’infidélité vient de tomber. 50% des hommes sont prêts à pardonner l’infidélité de leur compagne si celle-ci a eu une aventure avec une autre femme. 22% seulement des hommes pardonnent, si elle les a trompé avec un homme. Que faut-il en déduire?
Selon une étude menée par des psychologues de l’Université d’Austin (USA) sur l’infidélité, les hommes sont deux fois plus susceptibles de pardonner à leur copine-épouse, si elle les trompe avec une femme plutôt qu’avec un homme.
Les psychologues américains en déduisent de façon surprenante que les hommes craignent d’être supplantés dans leur fonction reproductrice. Pourquoi ne pas supposer, simplement, que les hommes —tout imbus de leur pénis— estiment qu’aucune femme ne pourra jamais rivaliser avec eux au lit? Ne considèrent-ils pas les lesbiennes comme de simples “boutes en train” ? Dans les clubs échangistes, encourageant les femmes à se “lutiner” entre elles, ils regardent le spectacle comme une excitante mise en bouche, un prélude avant que les choses sérieuses ne commencent… Les choses sérieuses, bien sûr, impliquent la pénétration.
Le lesbianisme reste donc —aux yeux des hommes— une forme plutôt inoffensive d’adultère: l’équivalent d’une masturbation. Ils ne considèrent pas vraiment les femmes comme des rivales susceptibles de leur voler leur compagne. L’homosexualité masculine, en revanche, est perçue par les épouses comme un véritable danger. Si vous trompez votre compagne avec un homme, vous serez presque aussi coupable à ses yeux que si vous aviez une maîtresse. Et vous aurez 78% de chance qu’elle vous quitte.
Comment comprendre cette différence? Selon les psychologues texans, les femmes craignent d’être abandonnées. Ce qui expliquerait qu’elles digèrent aussi mal l’amant dans le placard. Que leur époux puisse être bisexuel (ou homo refoulé) ne fait donc à leurs yeux que doubler les chances de le perdre.
L’explication est de bon sens: on est jaloux quand on a peur. On a si peur qu’on préfère rompre. Plutôt quitter quelqu’un que se faire larguer… A priori, ça fait moins mal.
Reste à savoir pourquoi les hommes tolèrent moins l’adultère que les femmes. Ils sont seulement 22% à passer l’éponge (si leur compagne les trompe avec un homme), contre 28% des femmes (si leur compagnon les trompe avec une femme).
Admettant implicitement que la fidélité conjugale est un devoir un peu inhumain, les femmes sont-elles capables de comprendre que leur conjoint puisse commettre des écarts? Peut-on dire qu’elles sont réalistes? Compatissantes ? Ou qu’elles ont plus confiance en elles-mêmes ? Ou bien qu’elles s’accordent, de façon très stratégique, la possibilité de succomber ? Ou que se sentant coupables, elles préfèrent ne pas jeter la première pierre? Beaucoup d’explications sont possibles…
Si l’on s’en tient aux chiffres sur l’infidélité (pour autant qu’on puisse leur faire confiance), il existe entre 40 et 76% de chance que vous trompiez votre compagne ou votre conjoint au cours de votre vie commune.
Est-ce que jouir c’est tromper?
Peut-on dire que l’on «trompe» son conjoint quand on se masturbe avec un instrument? Non. Et quand on se masturbe avec un amant, dûment muni d’un préservatif? La notion d’adultère —autrefois liée aux liens de parenté- a tellement changé de sens que le mot même semble dépassé. Pour comprendre, petit retour en arrière.
Dans les sociétés patri-linéaires (transmission des bi
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