Lorsque le Moi se mesure à certains désirs

(Annie Reich)

Le choix de l’identification utilisée dans la constitution du Surmoi est déterminé - comme le souligne Freud (1923) dans Le Moi et le Ça par le degré de bisexualité du sujet ainsi que par ses antécédents prégénitaux. Les identifications destinées à refréner les pulsions se trouvent fusionnées, dans leur tâche de contention de la génitalité incestueuse, avec des identifications plus précoces qui s’opposent à la complaisance prégénitale. 

Les identifications ultérieures aux figures parentales mentionnées plus haut, remplaçant les parents en tant qu’objets d’amour ou d’agression, se fondent avec les identifications plus précoces et plus primitives qui se produisent généralement au cours des phases prégénitale et préœdipienne, souvent à un moment de grande immaturité du Moi. Une modification des identifications plus précoces et plus primitives se produit normalement par le biais de leur fusion avec les identifications ultérieures.

Il va de soi que les identifications du Surmoi conservent, tout au long de la vie du sujet, leur forme particulière de structures différenciées à l’intérieur du Moi. Nous sommes habitués à considérer les identifications les plus précoces comme des identifications du Moi, c’est-à-dire comme des identifications totalement intégrées dans le Moi et ne conduisant à aucune différenciation à l’intérieur de celui-ci. (...) les identifications les plus précoces ne donnent pas toujours lieu à cette intégration totale. Les identifications précoces aux qualités parentales, objets d’envie et d’admiration, peuvent avoir lie

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