Le symbole est fort: à Nancy (Meurthe-et-Moselle), la Marche des Fiertés LGBT sera précédée ce samedi 4 juin par un mariage entre deux femmes. La cérémonie aura lieu dans la matinée à l’hôtel de ville.

Comment est-ce possible? Tout simplement parce que selon l’état civil, Stéphanie Nicot est un homme. Trans’, elle a refusé de donner à la justice les documents attestant des opérations qu’elle a subies. « C’est une question de principe », affirme-t-elle. Quitte à devoir rester de sexe masculin sur ses papiers. Mais elle en tire parti aujourd’hui, puisqu’elle a de fait le droit d’épouser sa compagne, Élise.

CAS SIMILAIRE EN 2005
Un cas similaire
 avait vu le jour en 2005 à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), mais le maire Patrick Ollier (UMP) avait saisi le procureur de la République pour s’y opposer au motif qu’il n’y aurait pas de « projet matrimonial ». Six ans plus tard, le maire André Rossinot (UMP/Parti radical) n’a pas soulevé d’objection. Il a d’ailleurs apporté son soutien à la Marche des Fiertés. Contactée par Yagg, la municipalité s’est toutefois refusée à tout commentaire au sujet du mariage et a simplement indiqué que « les bans ont été publiés ».

« VICTOIRES MÉDIATIQUES »
Les fiancées non plus ne souhaitent pas communiquer au sujet du mariage avant qu’il ait lieu et s’exprimeront publiquement au moment de la Marche. Militante, Stéphanie Nicot en profite pour frapper un grand coup: « Dans ce pays, il n’y a pas de dialogue entre la société et les partis. Il faut des victoires médiatiq

http://yagg.com/2011/06/01/deux-femmes-vont-se-marier-a-nancy-samedi/