En Ouganda, après la campagne d'un tabloïde contre des homosexuels supposés, les groupes de défense des
droits humains se félicitent d'une décision de justice interdisant aux médias de publier les noms de lesbiennes, gays et personnes bisexuelles et transgenres (LGBT).
Un juge de la Haute Cour a statué contre le tabloïdeRolling Stone, qui a publié l'an dernier plusieurs
listes de noms et des photos de personnes présentées par les rédacteurs comme étant homosexuelles. Certaines ont été agressées après que leur nom eut été rendu public.
Le juge Vincent Musoke-Kibuuke a interdit à Rolling Stone de révéler l'identité de personnes
homosexuelles, bisexuelles ou transgenres et a étendu cette décision à tous les médias ougandais.
« Les défenseurs des droits humains se réjouissent de cette décision, qu'ils considèrent comme un
tournant dans la lutte pour la protection de la dignité humaine et du droit à la vie privée quelle que soit l'orientation sexuelle des personnes », a indiqué dans une déclaration la
Coalition de la société civile pour les droits humains et le droit constitutionnel en Ouganda.
Lancé en 2010 par des étudiants diplômés d'université, le tabloïde hebdomadaire Rolling
Stone a publié le 2 octobre 2010 un article intitulé « Photos : le top 100 des homos ougandais ». Un autre article exposait une liste de noms ainsi que des photos
sous le titre « Pendez-les ».
Des groupes de défense des droits humains ont averti que ces articles mettaient en danger la vie de
personnes LGBT. Au moins quatre des personnes nommées dans cet article ont déclaré avoir été agressées. Une femme a notamment indiqué qu'elle avait dû partir de chez elle après que des
voisins eurent lancé des pierres sur sa maison.
Par le passé, d'autres tabloïdes ougandais tels que Red Pepper ou l'Onion avaient
également publié des articles homophobes.
« Si cette injonction représen
http://www.amnesty.org/fr/news-and-updates/uganda-rights-groups-hail-landmark-lgbt-ruling-2011-01-04