"Les Etats-Unis, pays du tiers-monde." La formule, provocatrice, est signée Arianna Huffington. Dans son nouveau livre, L'Amérique qui tombe, sous-titréComment les hommes politiques abandonnent la classe moyenne et trahissent le rêve américain, la célèbre éditorialiste n'y va pas avec le dos de la cuillère : "Si nous ne changeons pas de cap, nous risquons, malgré notre passé et ce qui a toujours paru être notre destinée, de nous transformer en pays du tiers-monde."
Franc-parler, liberté de ton et intransigeance, tels sont les signes distinctifs qui caractérisent la diva de la blogosphère américaine et a fait le succès inouï de son site d'information, The Huffington Post.
"Quand Arianna dit quelque chose, toute la presse américaine suit"
Lancé il y a six ans, celui-ci était à l'origine une sorte de plate-forme ouverte aux blogs des ses amis : journalistes, acteurs (Diane Keaton, Alec Baldwin), citoyens lambda défendant une cause (microcrédit, écologie). Et puis, surfant sur la vague des journalistes-citoyens de la campagne 2.0 d'Obama, le "HuffPost" s'est peu à peu affirmé comme l'un des médias les plus influents de la planète web. Au point d'être considéré aujourd'hui comme le modèle parfait de ce nouveau type de journalisme numérique, qui inquiète la presse écrite.
"Désormais, dès qu'Arianna dit quelque chose, toute la presse américaine suit", constate un journaliste du LA Times.
Bien que parfois surnommée