Attention, je spoile.
Glee (saison 2, épisode 14)
Blaine doute de son homosexualité après avoir embrassé Rachel lors d’un jeu à boire. Il fait l’hypothèse qu’il est peut-être bi.
Kurt, à qui il se confie, lui répond en substance que : 1) se dire bi, c’est un prétexte qu’utilisent les gays qui ne s’assument pas pour se sentir « normaux », 2) ça l’énerve de le voir retourner dans le placard (sic).
Heureusement Blaine ne se laisse pas démonter. Il affirme son droit à douter et fait le lien entre l’homophobie qu’a subi Kurt et l’intolérance dont il fait justement preuve à son égard.
La scène se termine sur un au revoir de Blaine, qui joue sur l’homophonie bye/bi : « See you. I’d say “bye” but I wouldn’t wanna make you angry ».
L’épisode se poursuit, Kurt s’en donne à cœur joie pour décrédibiliser le rencart de Blaine et Rachel. Aucun doute : selon lui, Blaine est gay et Rachel se fait du mal pour rien. N’empêche, ça le travaille beaucoup cette histoire, parce qu’il est un tantinet hargneux et va même jusqu’à en parler à son père un peu plus tard…
Pour clôturer l’épisode, Rachel embrasse Blaine et c’est la révélation. Le doute s’efface, il est désormais sûr d’être gay.
Mon avis
La première scène est extrêmement pertinente, les répliques de Blaine font mouche et il est clair que c’est son ami qui est dans le tord. Le hic, c’est la suite de l’épisode. Le scepticisme de Kurt au lieu de simplement visibiliser la biphobie, se voit presque confirmé par cette fin légère, cette « évidence » qui frappe Blaine. Pas besoin de lui laisser le bénéfice du doute, puisque de toute manière on réalise a posteriori qu’il n’y avait aucune raison de douter. CQFD. Finalement, l’intolérance de Kurt n’était que de la clairvoyance, n’est-ce pas ? Et les arguments de Blaine, un moyen de se voiler la face ?
Cet épisode m’a fait pensé à la deuxième saison d’United States of Tara où Lionel tient à peu près le même discours au sujet de Marshall (mais il ne va pas jusqu’à dénigrer les bisexuels dans leur ensemble, comme l’a fait Kurt dans Glee).
Je suis peut-être trop difficile ou trop suceptible, en tout cas la seule série qui m’ait convaincue sur ce thème (questionnement qui n’aboutit pas à un « changement » d’orientation sexuelle) reste à ce jour Six Feet Under.
EDIT : Pour ceux que ça intéresserait, la critique d’afterellen (merci Risah ). Je ne suis pas d’accord (voire totalement en désaccord) avec certains élèments, mais d’autres vont dans le sens de ce que j’essaye d’exprimer.
Skins, UK (saison 5, épisode 6)
Pour resituer un peu, Franky est la fille adoptive d’un couple gay, et elle a la particularité d’avoir une apparence – une identité ? – androgyne.
Difficile de faire plus friendly…
Dès le premier épisode (rappel : Skins change de casting toutes les deux saisons, donc je parle bien du premier épisode de la saison cinq), elle est victime d’homophobie. On apprend aussi qu’elle a changé d’établissement parce qu’elle se faisait malmener par ses camarades.
Dans l’épisode 6, elle repousse un garçon trop insistant qui lui assène en réaction un « dyke ! » bien senti. Blessée, énervée, elle quitte la pièce et est rejointe par Liv :
Mon avis
C’est simple, je crois que je n’avais jamais vu l’androgynie abordée dans une série télé et je trouve que Skins s’en tire admirablement. J’apprécie que la question du lien possible entre orientation sexuelle et expressi
http://prose.yagg.com/2011/03/06/le-questionnement-et-les-series-tv/