François BECK
Jean-Marie FIRDION
Stéphane LEGLEYE
Marie-Ange SCHILTZ
Depuis la fin des années 1990 (aux Etats-Unis d’abord, puis dans d’autres pays dont la France), les enquêtes les plus probantes ont mis en évidence un risque suicidaire plus élevé parmi les jeunes sexuelles – gays, lesbiennes, bisexuel(le)s, transgenres – et ceux qui se questionnent sur leur identité sexuelle ou de genre.
L’homophobie est aujourd’hui le facteur de risque le mieux identifié pour comprendre cette sursuicidalité. Les phénomènes d’exclusion, de mépris et de stigmatisation peuvent en effet provoquer une perte d’estime de soi, une perte de confiance dans l’avenir et les autres. Le soupçon d’appartenance à une minorité sexuelle ou de non-conformité de genre – qui peut toucher tout jeune, indépendamment de son orientation sexuelle ef