Passant régulièrement devant le centre « LGBT » de la rue Beaubourg, à Paris, j’ai souvent été tenté d’en franchir le seuil. Oh, pas parce que je serais moi-même un homosexuel militant pour l’égalité des droits (je milite effectivement pour l’égalité des droits, mais c’est au nom de mes seuls principes). Non : il se trouve juste que j’ai toujours été très intrigué par le « B » (pour « bisexuels ») du sigle.
Qu’il faille lutter contre les discriminations que subissent lesbiennes et gays (les « L » et les « G »), certainement. Qu’il faille également se bagarrer pour qu’on lâche un peu la grappe des transsexuels (les « T »), absolument. Mais qu’il faille défendre les bisexuelsen tant que tels contre qui que ce soit, ça me la coupe (la chique, hein…).
Sans aucun doute, les gens qui seraient tentés de discriminer un type ou une nana en fonction de ses orientations sexuelles ne retiendraient pas cette versatilité comme chef d’accusation ! A la limite, ils en feraient presque une circonstance atténuante ― une sorte de preuve de ce que la rédemption est possible…
J’ai d’ailleurs fini par satisfaire ma curiosité, un jour que j’avais du temps à perdre, en entrant dire bonjour aux occupants de ce local aux couleurs de l’arc-en-ciel pour leur soumettre ma question à 64 000 euros :
― Mais qui s’en prend donc aux bisexuels et contre qui les défendez-vous ?
― Ben… Contre les gens qui se rendent responsables de discriminations dans le cadre de la vie
professionnelle ou sociale, pardi…
― Oui, d’accord, mais les bisex
http://www.atlantico.fr/decryptage/lgbt-homosexuels-discrimination-126046.html