Noxolo Nogwaza a été assassinée le 24 avril dernier dans le township de Kwa-Thema, à 80 km à l’est de Johannesburg. Elle avait 24 ans, était mère de deux enfants – un garçon de 7 ans et une fille de 4 ans – et membre de l’association LGBT Ekurhuleni Pride Organising Committee (Epoc).

Pour Human Rights Watch (HRW), ce meurtre, précédé d’un viol, est lié à l’orientation sexuelle de la jeune femme, qui était lesbienne, et out. « La mort de Noxolo Nogwaza n’est que le dernier d’une longue série de crimes sadiques contre des lesbiennes, des gays et des personnes trans’ en Afrique du Sud, explique Dipika Nath, d’HRW, dans un communiqué de l’organisation. La violence de l’agression montre une fois de plus que ces attaques sont préméditées, organisées et souvent commises en toute impunité. » Human Rights Watch demande au gouvernement sud-africain de condamner publiquement cet assassinat et exhorte la police à mettre plus de moyens en œuvre pour arrêter les meurtriers.

« Nous n’avons pas de preuves pour conclure que le crime a été commis en raison de son orientation sexuelle, a déclaré le porte-parole de la police Tshisikhawe Ndou à l’AFP. Nous enquêtons uniquement pour assassinat et viol à ce stade. » Une position confirmée par le porte-parole du ministère de la Police, Zweli Mnisi: « Pour nous, un meurtre est un meurtre, que la personne soit zoulou, anglaise, homme ou femme – nous ne voyons pas la couleur, nous ne voyons pas le genre », a-t-il affirmé à la BBC.

« La police et les officiels sud-africains refusent d’admettre que les membres de la communauté LGBT sont violé-e-s, battu-e-s et tué-e-s uniquement en raison de leur apparence ou de leur identité, et sont agressé-e-s par des hommes qui s’en sortent libres, se vantant de leurs exploits, souligne Dipika Nath. Si la police et les autres officiekls ne se dépêchent pas d’agir, ce ne sera qu’une question de temps avant qu’ils ne doivent rendre des c

 

http://yagg.com/2011/05/04/meurtre-dune-militante-lesbienne-la-police-sud-africaine-ne-voit-pas-le-genre/