D’un côté, il y a un bisexuel dépravé - ivrogne et fumeur de pétards notoire, fréquentant assidûment des prostituées du Bronx; de l’autre il y a un musicien anonyme - menant lui aussi une vie de débauche - et comptant sur une émission télévisée de découverte de talents pour toucher le cœur des Américains.
Le premier sort tout droit de l’imagination torturée de James Frey, auteur américain qui ne conçoit pas de littérature sans scandale, alors que l’on doit le second à l’auteur britannique John Niven, lequel n’en est pas non plus à son coup d’essai en matière de polémique sur fond de trash littérature.
Après s'être mis toute l’Amérique à dos en signant «Mille morceaux» - roman prétendument autobiographique dont il s’est avéré que seuls certains desdits morceaux l’étaient réellement, après avoir monté une usine à bestseller accusée d'exploiter sans vergogne de jeunes auteurs en quête de gloire, James Frey revient en frappant fort: «"The Final Testament of the Holy Bible" [Le dernier testament de la Bible] raconte l’histoire de Ben Zion Avrohom, alias Ben Jones, alias le Messie, alias Dieu le Père. Mais bien qu’il soit le Messie, Ben n’est pas l’homme pour lequel les chrétiens prient depuis deux mille ans.»