Curieusement, il n'est revenu à mon bon souvenir qu'en janvier 2010 ; lors de ces longues vacances hivernales où j'ai eu le loisir d'écumer toutes les pages Internet du Bibliobs pour retrouver ladite critique. J'avais, en effet, oublié et le titre et l'auteur. Fort de ces retrouvailles, je me suis dès cette date mis en quête de l'objet et j'étais alors ravi d'apprendre que l'Institut Français de Prague l'avait en sa possession. Hélas, je ne l'ai jamais trouvé dans les rayonnages. Je suis allé pendant six mois, à chaque visite, à la lettre A du rayon romans et je ne l'ai jamais vu. Bêtement, et un peu par défi ou superstition, je n'ai jamais questionné la documentaliste sur cette absence. Anna la nuit s'était évanouie dans son brouillard.
Ne reculant devant rien, je marquai la page Amazon de l'ouvrage, sans but précis puisque je ne la consultais jamais. Secrètement, j'espérais que le livre sorte en poche, sans espoir puisqu'il doit probablement faire partie de ces mauvaises ventes qui n'atteignent que tardivement le seuil critique qui autorise le passage en poche. Et puis, il y a quinze jours, en cliquant maladroitement sur mon marque-page, j'ai vu le livre en occasion à 3€ comme neuf, port compris. Ni une ni deux, c'est ici que s'achevait ma longue quête.