FBI (France Bisexualité Info)
L'incidence du cancer anal chez les patients infectés par le VIH continue à augmenter en France malgré les
thérapiesantirétrovirales, selon une étude
menée sur la base hospitalière française d'infection par le VIH (FHDH, French hospital database on HIV) et présentée à la conférence internationale sur le sida qui se déroule à Toronto
(Canada).
Selon les résultats rapportés par Christophe Piketty, de l'hôpital européen Georges-Pompidou à Paris (XVème
arrondissement, AP-HP), et ses collègues, ce cancer serait passée dans la population séropositive d'une incidence de 8,6 cas pour 100.000 personnes-années avant l'arrivée des trithérapies (période 1992-1996) à 11,7 pour 100.000
personnes-années entre 1996 et 1998, puis à 33,8 cas pour 100.000 personnes-années jusqu'en 2003.
Cette recrudescence est aussi marquée chez les homosexuels
masculins, qui représentent 74% des cas, avec des incidences respectives de 15,8, 27 et 60,6 cas pour 100.000 personnes-années sur les
trois périodes étudiées.
Les chercheurs observent par ailleurs que 77% de ces personnes étaient
sous thérapie antirétrovirale pour une durée médiane de 65 mois lors du diagnostic, suggérant que ces traitements ne suffisent pas à prévenir ce
cancer.
Les chances de survie s'élèvent à 74% à trois
ans.
Christophe Piketty et Dominique Costagliola, qui dirige la FHDH, ont indiqué à APM Santé avoir constaté que
"la restauration immunitaire [observée avec les trithérapies] ne s'accompagne pas de défenses spécifiques contre HPV", le papillomavirus à l'origine du cancer.
Les chercheurs ont par ailleurs indiqué que le rapport Del