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Les traitements ARV ont bien un impact significatif sur la transmission du VIH/Sida : il
est temps de passer à la vitesse supérieure ! (Santé, Sida, Antirétroviraux, Prévention)
WARNING - Paris/Bruxelles/Montréal
Communiqué - mardi
17 mai 2011
Warning se réjouit des résultats de l'étude HPTN 052 confirmant les
déclarations du Pr Hirschel il y a 3 ans. Il faut donc dès aujourd'hui passer partout à la vitesse supérieure : généralisation de tous les types de dépistage et ouverture des centres de santé
sexuelle ciblés LGBT, lutte contre la sérophobie, et abrogation des lois criminalisant l'exposition et la transmission sexuelle du VIH...
Jeudi 12 mai 2011, l'OMS et l'Onusida ont salué les résultats de l'étude
HPTN 052 sur l'impact des traitements antirétroviraux (ARV) sur le risque de transmission du VIH entre partenaires stables sérodifférents. Elle portait sur 1763 couples majeurs et majoritairement
hétérosexuels (97%), recrutés dans 13 sites différents à travers 9 pays [1]. Les conclusions sont spectaculaires : 96% de réduction du risque de transmission du virus. La surprise ne tient pas
tellement aux résultats eux-mêmes - assez attendus - mais au fait que l'étude, qui devait se terminer en 2015, a été stoppée 4 ans plus tôt puisque les résultats étaient déjà amplement
concluants.
Warning se félicite bien sûr de cette annonce, mais aussi du fait que
l'Onusida reconnaisse enfin et sans ambigüité les traitements ARV comme un outil de prévention à part entière, valable dans tous les pays, au même plan et en complémentarité du préservatif : « Il
n'existe pas une seule et unique méthode médicale pour se protéger assurément contre le VIH ». Chacun peut choisir son type de prévention, et s'il le veut, cumuler les différents outils
disponibles. Les autorités françaises, belges et québécoises de santé seraient bien avisées d'avoir un discours aussi clair.
En termes de prévention, les traitements ARV ont donc une efficacité
supérieure à l'usage systématique du préservatif. En effet, les études menées sur l'usage du préservatif dans les couples sérodifférents hétérosexuels observent une réduction moyenne des
transmissions de l'ordre de 80% [2]. L'étude HPTN 52 a constaté de son côté une diminution des séroconversions de 96% quand on traitait la personne séropositive. Par ailleurs, nous pensons qu'il
est logique de considérer que pour les homosexuels, le traitement diminue aussi considérablement le risque de transmission comme l'avait suggéré le professeur Bernard Hirschel en 2008 [3], même
si les données scientifiques manquent.
Les mutations des politiques nationales de prévention en France, en
Belgique et au Québec doivent donc se poursuivre et se renforcer. Pour ce faire, il faut mettre en place des conditions gagnantes :
Les messages de prévention adressés au public, qu'ils proviennent de
l'État ou des associations, doivent cesser d'être timorés et prendre en compte cette nouvelle donne - l'i