Assemblée
générale
Soixante-cinquième
session
90e & 91e séances plénières
matin & après-midi
RÉUNION DE HAUT NIVEAU
SUR LE VIH/SIDA: LES ÉTATS SE DISENT DÉTERMINÉS À RÉALISER L’OBJECTIF « ZÉRO NOUVELLE INFECTION, ZÉRO DISCRIMINATION ET ZÉRO MORT DUE AU
SIDA »
De nombreux chefs d’État et de gouvernement ont répondu présents à l’invitation du Président de
l’Assemblée générale de venir assister à une Réunion de haut sur le VIH/sida, 30 ans après la découverte du premier cas et 10 ans après l’adoption par cette même Assemblée de la
« Déclaration d’engagement ». Tous ont manifesté leur détermination à remporter une victoire définitive sur cette maladie au cours de la prochaine décennie.
« Nous nous réunissons pour mettre fin au VIH/sida », a d’emblée déclaré le Secrétaire général
de l’ONU, M. Ban Ki-moon, qui a fixé dans son rapport* l’objectif du « triple zéro » à savoir « zéro nouvelle infection, zéro discrimination et zéro mort due au
sida ». Le Secrétaire général a voulu que l’on affronte « avec audace » les questions sensibles des hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes, des
toxicomanes et du commerce du sexe.
Le Président de l’Assemblée générale, M. Joseph Deiss, s’est d’ailleurs félicité que les heures
« d’intenses négociations » aient abouti, tard dans la nuit hier, à une déclaration finale « ambitieuse ».
Des progrès ont été accomplis dans la lutte contre le sida, ces 10 dernières années. Le
Directeur exécutif du Programme commun des Nations Unies (ONUSIDA), M. Michel Sidibé, a indiqué qu’à ce jour, 56 pays, dont 36 en Afrique, ont pu stabiliser l’épidémie et même réduire le
nombre des nouvelles infections de manière significative. Il a parlé des « success stories » de l’Afrique du Sud, qui a réduit de 35% le taux d’infection, ce chiffre étant de
plus de 50% pour l’Inde et de 64% en Chine. Le taux annuel mondial d’infection du VIH a baissé de presque 25% entre 2001 et 2009.
La Présidente d’amFAR, fondation de recherche sur le sida, a affirmé que les recherches actuelles
laissent penser qu’un antidote contre le VIH/sida est à portée de main. Elle a évoqué le cas d’un patient à Berlin qui est entièrement guéri du VIH/sida après une greffe de moelle
osseuse.
En attenant, les chiffres restent préoccupants. Il y avait encore, fin 2010, plus de 34 millions de
personnes vivant avec le VIH et parmi elles seules 6,6 millions de personnes reçoivent une thérapie antirétrovirale, alors que 9 millions d’autres devraient pouvoir bénéficier d’un
traitement.
L’objectif déclaré est donc d’ouvrir d’ici à 2015 l’accès de ces personnes aux traitements, ce qui
coûtera, comme disait hier « Médecins sans frontières », quelque 6 milliards de dollars supplémentaires par an. Ces faits ont conduit le Ministre indien de la santé à
vanter les prouesses de son industrie pharmaceutique dont les médicaments « ne sont en aucun cas de moindre qualité ». Le Ministre a dit craindre que les intérêts commerciaux
et l’appât du gain ne conduisent à « des barrières artificielles entre la vie la mort ».
Appuyé par de nombreuses délégations, il a jugé essentiel d’exploiter pleinement le potentiel de l’Accord
sur les aspects des droits de propriété intellectuelle liés au commerce (ADPIC), garant d’une baisse du coût des médicaments et des taux de transmission de la mère à l’enfant.
Dans le sud, 360 000 bébés naissent encore chaque année avec le VIH, a alerté le Directeur exécutif
d’ONUSIDA, comparant cette situation à celle du Nord où une nouvelle génération naît sans VIH.
La baisse du coût des traitements fait partie de l’attaque sur cinq fronts que le Secrétaire général a
préconisée. Il a aussi cité la solidarité entre tous les partenaires, l’amélioration des programmes de lutte contre le VIH, une meilleure responsabilisation des acteurs et la promotion
de la santé, des droits de l’homme, de la sécu
http://www.un.org/News/fr-press/docs/2011/AG11086.doc.htm